Etude Notaires de France Valeur verte des logements

La valeur verte des logements des Notaires de France

Les Notaires de France publient depuis 2014 une étude statistique annuelle "La valeur verte des logements" présentant les transactions de logements selon leurs étiquettes énergétique (note DPE). Les résultats sont très clairs par rapport à un logement ancien d'étiquette D:

  • Les maisons avec un DPE A ou B se vendent en moyenne +6% à +14% plus cher
  • Les maisons avec un DPE F ou G se vendent en moyenne -3% à -19% moins cher

La "valeur verte immobilière" fait référence à l'appréciation de la valeur d'un bien immobilier grâce à sa performance énergétique et environnementale supérieure par rapport à d'autres biens similaires. Que ce soit pour une maison familiale ou un appartement en copropriété, dans n'importe quelle région, l'étude des Notaires de France démontre que les logements arborant une étiquette énergétique A ou B, signe de leur efficacité énergétique, sont vendus en moyenne à des prix plus élevés que leurs homologues moins performants. À l'inverse, les passoires thermiques, symboles de forte consommation d'énergie, subissent une dépréciation de leur valeur.

L'indicateur clé est la "lettre énergie" ou "classe énergie", qui est déterminée après un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Il est donc légitime de supposer qu'une lettre énergétique "A" ou "B", synonyme d'économies d'énergie, constitue un atout majeur pour un acheteur potentiel, ce qui peut justifier un prix plus élevé. À l'inverse, les logements énergivores classés "F" ou "G" engendrent des factures élevées, pouvant influencer négativement la décision d'achat et donc justifier un prix moins élevé. De plus, il est important de noter que ces logements classés en bas de l'échelle énergétique ne pourront bientôt plus être loués.

Cette notion de "valeur verte" est illustrée par les résultats de l'étude des Notaires de France d'année en année confirmant que la maîtrise de l'énergie est désormais cruciale.

Valeur verte: une réalité partout en France

Même si les impacts varient de région en région, l'étude démontre que la valeur verte des logements est une réalité qui concerne l'ensemble du territoire.

Impact marqué en région de Nouvelle Aquitaine

Tendances et perspectives

Cette tendance se confirme d'année en année et s'intensifie avec l'interdiction progressive de la location des logements classés F ou G. Déjà en 2021, une augmentation des mises en vente sur le marché a entraîné une baisse des prix. Les analyses régulièrement publiées par les Notaires de France ainsi que par le groupe SeLoger mettent en lumière cette évolution.

Depuis 2023, le marché locatif entre dans une nouvelle ère qui posera des défis considérables aux propriétaires bailleurs. En effet, les logements énergivores seront progressivement interdits à la location en raison de leur caractère indécent (confort médiocre, problèmes de santé, factures élevées, etc.). L'interdiction touchera d'abord les logements classés "G" en 2025, puis les lettres "F" en 2028, et enfin les classes "E" en 2034.

La seule solution pour échapper à cette mesure contraignante est la rénovation énergétique. En améliorant l'isolation thermique, le système de chauffage et la ventilation, un bien peut gagner plusieurs classes énergétiques et ainsi échapper à la catégorie des passoires thermiques. Cependant, ces travaux représentent un investissement financier qui a découragé de nombreux propriétaires, les poussant à préférer la vente de leur bien, comme le souligne le groupe SeLoger.

Les conséquences n'ont pas tardé à se faire sentir : les prix de vente ont chuté en raison d'une offre excédentaire par rapport à la demande, compromettant l'avenir de ce type de logement. À l'inverse, les logements classés "A" ou "B" bénéficient d'un avantage concurrentiel et peuvent justifier un prix plus élevé.

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